Leçon 08

DESSINER UNE NATURE MORTE SIMPLE

La nature morte fait partie de l’apprentissage du dessin. Pour démarrer, il faut la croquer en évitant les perspectives. Utiliser des objets rustiques est fort intéressant car on peut raconter leur histoire.


Matériel

– Fusains de différents types
– Petit bâton (outil de mesure)
– Papier grain moyen

DESSINER UNE NATURE MORTE ÉTAPE PAR ÉTAPE

Pour cette nature morte, les objets sont mis en place sur une table assez haute : un pot, une assiette remplie d’oignons et une grande bonbonne. Pour simplifier le travail, le dessinateur se met en position assise avec une vue assez frontale sur l’ensemble. La perspective est écrasée et il n’y a pas d’ellipse.

Comment dessiner une nature morte qui est frontale ? Pour commencer, il faut prendre quelques mesures avec un petit bâton et les reporter sur le support. La largeur de l’un des objets peut servir de base. Au final, les proportions vont délimiter l’espace de travail. Ensuite, on trace l’emplacement de chaque élément : le pot à l’extrême droite, l’assiette à gauche et la bonbonne au milieu. Pour dessiner cette dernière, son axe doit être recherché avec un fil à plomb. Puis vient le traçage de l’horizontal de la table. Avec une vue de face, elle va s’écraser totalement. Une feuille de papier placée à l’horizontal permet de trouver le niveau de l’assiette par rapport à la ligne de fond.

La silhouette de chaque objet va servir de base pouvant être corrigée et/ou améliorée plus tard. La symétrie doit être bien respectée pendant le travail. Pour les parties cachées, il est préférable de les dessiner entièrement puis effacer les surplus plus tard. Ce n’est qu’après la finalisation du dessin que la nature morte va prendre forme. Il faut repartir sur chaque objet, l’un après l’autre, en le précisant et en travaillant les valeurs.

Pour améliorer le dessin, on place les valeurs en allant des plus foncées vers les plus claires. La pose des lumières viendra plus tard. Il faut y aller progressivement et ne pas vouloir faire tout d’un coup. En clignant les yeux, le dessinateur peut mieux voir les zones les plus sombres et rehausser les contrastes. Pour les objets à l’horizontal, il faut utiliser le fusain dans le même sens puis croiser les traits si nécessaire. Pour placer les valeurs des éléments qui sont plus clairs, il faut observer l’arrivée de la lumière. Après, un fusain plus gros et plus foncé permet de donner du volume, du relief et de la lumière à la nature morte.

POUR CONCLURE

Avec la nature morte, le dessinateur n’est pas obligé de tout dire dans son œuvre. En cas d’incertitude, il vaut mieux projeter les gestes et ne pas appuyer sur le fusain. Il faut tenir cet outil tout au bout afin de déposer très peu de matière sur le support. Il est préférable de repasser plusieurs fois sur le croquis pour foncer les valeurs que d’appuyer fort et créer des lignes espacées. Dessiner en pointillés n’est pas une bonne idée surtout que le fusain se gomme facilement. La nature morte est subtile. Ce qui est important dans le dessin d’observation c’est le mot « observation ». A force de regarder le sujet, plusieurs détails, qui n’ont pas été évidents au premier coup d’œil, vont faire leur apparition. Le temps d’observation doit être assez important que le temps passé au dessin. Lorsqu’on est à court d’idées, la réponse est généralement dans le modèle.


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